B2B et Sales : comment vendre en pleine crise Covid-19 ?
A l’heure où la campagne de vaccination arrive en France,...
Beaucoup d’entreprises ont dû faire évoluer leur business model et leur management ces derniers temps. La crise sanitaire, si elle nous a affecté, nous a tout de même permis de changer de regard sur l’organisation du travail. Entre télétravail et nouvelles méthodes, quels sont aujourd’hui les leviers pour obtenir le meilleur de vos équipes ? Décryptage…
Même si on sait depuis longtemps que les employés sont jusqu’à 30% plus productifs en télétravail (1), seuls 6% le pratiquaient de façon contractuelle avant la crise (2). Ce faible chiffre s’explique, en France, par l’importance accordée à la présence au bureau et aux formalités administratives. Mais depuis cette crise sanitaire, beaucoup d’entreprises ont dû instaurer le télétravail malgré certaines réticences. Et nombre d’entre elles ont finalement changé d’avis sur cette pratique, et plus globalement sur leur vision du travail. En effet, cette nouvelle organisation oblige d’une certaine façon à instaurer une confiance mutuelle entre employés et employeurs.
Cependant tout n’est pas si rose car cela génère de nombreuses contraintes notamment en termes de lien d’appartenance et d’engagement envers l’entreprise. Cette forme de travail éloigne les collaborateurs les uns des autres, les moments conviviaux sont réduits, et les informations qui passaient généralement près de la machine à café ne circulent plus aussi facilement. Dans cette situation, le management est quelque peu désarçonné entre cette flexibilité du travail et le risque d’éloignement voire d’isolement, pour certains. Ainsi le manager doit comprendre et mettre en place des habitudes structurées pour éviter ces écueils.
En premier lieu, il est indispensable d’organiser des échanges quotidiens et structurés avec votre équipe. Vous garderez ainsi un lien avec vos collaborateurs et ces derniers sauront que vous êtes disponibles tous les jours pour répondre à leurs questions. D’autre part, l’email est aujourd’hui insuffisant, disposer d’une technologie de visioconférence permet de maintenir une dynamique en préservant le contact visuel et diminue le sentiment d’isolement. Dans tous les cas, ces échanges pendant le télétravail doivent être clairement définis avec des fréquences précises. Comme toute nouvelle organisation, des règles doivent être fixées et partagées par tous. Et pour conserver l’esprit d’équipe le manager peut organiser des rendez-vous virtuels type apéro-visio, pictionary en ligne… bref l’essentiel est de créer des moments informels aux côtés des échanges plus sérieux.
Aujourd’hui, les nouvelles générations ont besoin d’un management ouvert et participatif. L’autonomie et la responsabilisation doivent être au cœur de l’organisation du travail, avec beaucoup plus de collaboration et de mutualisation entre collaborateurs et managers. La crise sanitaire a d’ailleurs accéléré cette transformation du travail : coconstruire, partager les doutes et les questions, trouver des solutions ensemble… l’échange et la solidarité ont été de rigueur pour établir une organisation transitoire et efficace.
Et ces modes d’échanges perdurent et coïncident avec les attentes nouvelles des collaborateurs. Ces derniers souhaitent se sentir maîtres de leur travail et libres de proposer de nouvelles actions. Le management doit ainsi leur laisser la place de s’exprimer et cocréer la stratégie avec ses collaborateurs plutôt que de l’imposer.
Tous les services sont concernés, notamment dans les fonctions commerciales participant activement à l’activité business. Pendant la crise, nombre de managers ont d’ailleurs dû revoir complétement leur stratégie commerciale et les objectifs de vente. Pour cela, l’écoute, l’échange et la cocréation ont été indispensables.
C’est dans cette optique que Muse a créé dans sa plateforme d’animation commerciale, « les deals ». Ce sont des objectifs sous forme de défis que les commerciaux vont pouvoir relever ou non, c’est à eux de choisir. C’est donc en proposant plutôt qu’en imposant des objectifs, que le manager ressortira le meilleur de son équipe. Car le sens est aujourd’hui plus que jamais recherché dans le travail : chacun veut pouvoir se sentir utile et libre de ses choix pour participer activement à la performance de l’entreprise.
Si nous ne connaissons pas l’issue de cette crise, il est certain que les bouleversements que l’on connaît vont perdurer. Il va donc falloir ancrer ces nouvelles habitudes de management dans son organisation. C’est le cas du télétravail qui a été instauré rapidement et beaucoup d’entreprises n’ont pas encore choisi de technologies pour stabiliser l’utilisation des logiciels de visio-conférences, d’accès au serveur interne, d’outils de partage de documents… Ce sont ces types de chantiers qu’il faut mener aujourd’hui pour assurer des conditions de travail sereines pour les équipes.
Outre la digitalisation, c’est une nouvelle gestion du travail qui devient nécessaire. En effet, l’agilité et l’adaptation vont devoir faire partie intégrante des méthodes de travail pour appréhender le futur. Car nous l’avons vu pendant cette pandémie, beaucoup d’entreprises ont dû fournir des efforts colossaux pour adapter leur activité. La gestion de crise doit pouvoir devenir une compétence plus répandue dans les entreprises afin de ressortir plus rapidement des plans d’actions adaptés.
De plus, en termes de stratégie d’entreprise, les dirigeants vont devoir intégrer cette part d’incertitude sur les réglementations et restrictions face à la crise sanitaire. Une vision qui mêle à la fois court-terme et moyen-terme sera plus que jamais nécessaire pour réagir rapidement, tout en envisageant l’avenir. Mais il faudra également changer la vision de la gouvernance de l’entreprise, en décentralisant davantage le pouvoir et en s’appuyant sur les managers de proximité afin de décentraliser les prises de décisions et gagner en rapidité. C’est en faisant cela, que les managers pourront à leur tour accorder plus d’autonomie et d’espace de décisions aux collaborateurs.
Sources :
(1) DGE / Greenworking / CGET
(2) Malakoff Mederic
(3) Comarketing-news / Réseau DCF / Stratégies
Lauriana Pothin est Responsable de la Communication chez Loyalty Company "Parce que la communication c'est se comprendre pour échanger. Mon rôle est de vous proposer des sujets stimulants et adaptés à votre métier".